| dc.description.abstractfr | Durant de nombreuses années, on attribuait le maintien des réflexes primitifs associés à des pathologies connues telles que la paralysie cérébrale ainsi que l’autisme (1). Le réflexe primitif ou archaïque apparaît à la naissance et celui-ci disparaît avec la croissance, afin de laisser place à la motricité fine chez l’enfant. Or, par la suite, différentes études ont prouvé que les réflexes ne sont pas forcément inhibés chez les enfants dont on ne retrouve pas de pathologies particulières (2).
Le but de cette étude est de recenser les réflexes archaïques que le podologue peut analyser au cours de l’analyse de marche et de son examen morphostatique. Les termes de recherche comprennent la posture, la marche ainsi que le vocabulaire autour des réflexes archaïques (réflexe de moro, réflexe tonique symétrique/ asymétrique du cou, Babinski). Pour cela, une revue systématique de la littérature a été effectuée. La sélection des articles a alors ensuite été soumise à un certain nombre de critères d’inclusion et d’exclusion, ainsi qu’une grille de lecture de la HAS (Haute Autorité de la Santé).
La sélection a donc permis d’inclure quinze articles scientifiques dans l’étude, qui ont chacun été analysés pour répondre à la problématique.
Sur base des tests de S.Goddard mesurant le degré d’intégration réflexe, les articles ont permis de montrer une présence accrue des réflexes chez les enfants allant de 1 à 18 ans.
Les résultats ont montré qu’il existe une prédominance de certains réflexes par rapport à d’autres chez les enfants en âge préscolaire et scolaire. On y retrouve tout particulièrement les réflexes : toniques asymétriques (présent dans 10/15 des études), symétriques du cou (présent dans 7/15 des études) et le tonique labyrinthique (présent dans 7/15 des études). Ils permettent de confirmer le fait qu’en présence d’un certain type de réflexes, l’enfant se voit gêné dans la réalisation des tâches quotidiennes, car ces réflexes viennent le parasiter à chaque réalisation motrice. En outre, le podologue, dans le cadre de sa consultation, va devoir apprendre à différencier les problèmes biomécaniques rencontrés en temps normal, des problèmes biomécaniques liés à la persistance réflexe. Il devra apprendre à stimuler les réflexes et à appréhender l’intensité des réflexes, tel que l’explique Goddard (3). De ce fait, le travail a permis d’objectiver quelques effets biomécaniques liés à la persistance des réflexes parmi tant d’autres au sein de l’analyse de la marche et l’examen morphostatique. On pourra ainsi constater, d’une part, dans l’analyse morphostatique des éléments tel que la scoliose (5), les griffes d’orteils et d’autre part, dans l’analyse de marche : une marche sur la pointe des pieds, une rotation pelvienne (4), une rétraction de la chaîne postérieure.
L’ensemble de ces éléments permet au podologue d’appréhender différemment une consultation pédiatrique. Il s’agit alors au praticien de faire le lien entre les troubles moteurs perceptibles et l’entretien effectué au préalable. Cette détection reste encore aujourd’hui peu connue du grand public. Ce travail a mis en lumière son importance et la nécessaire mise en relation du podologue avec les autres professionnels de santé, les instituteurs et l’entourage de l’enfant. | en_US |
