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Date
2020-04-18Auteur
Brismée, Jean-Michel
Fourré, Antoine
Hage, Renault
Leteneur, Sébastien
Monteyne, Laura
Thevenon, André
Thiry, Paul
Van der Perre, Liesbet
Roussel, Nathalie
Metadata
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Opinion sur l’efficacité de la prise en charge en kinésithérapie des troubles neuro-musculo- squelettiques par téléréadaptation
Résumé
En cette période de confinement liée au coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), l’objectif de cet article est de formuler une opinion sur l'efficacité de la prise en charge kinésithérapique des troubles neuro-musculo-squelettiques (TNMS) par téléréadaptation (TR) ainsi que des guidelines pour les kinésithérapeutes. L’efficacité de la prise en charge en kinésithérapie par TR sera évaluée à partir des résultats publiés dans la littérature scientifique concernant les incapacités, la douleur, le sentiment d’autogestion et la qualité de vie liée à la santé. Une attention particulière sera apportée aux contextes Belges et Français, bien que la validité de la synthèse bibliographique présentée soit plus générale.
D’un point de vue technique, le matériel nécessaire pour pratiquer la TR est déjà disponible pour un grande majorité de citoyens Belges et Français. L’évaluation en kinésithérapie par TR est techniquement réalisable pour des TNMS variés avec une bonne validité et une excellente fiabilité pour de nombreuses variables. Même si la modalité technologique la plus basique pour la TR est l’entretien téléphonique, dans le cadre de la pratique d’une kinésithérapie contemporaine et efficace, nous préconisons plutôt le recours à la vidéo, aussi bien dans une modalité synchrone qu’asynchrone, qui permet le partage d’exercices physiques avec les patients par le biais de nombreuses applications disponibles sur internet.
La kinésithérapie par TR permet de maintenir l’adhérence des patients souffrant de TNMS au niveau des membres supérieurs et inférieurs à la pratique des exercices ainsi que leur motivation. Des preuves solides en faveur de la TR synchrone et asynchrone après chirurgie orthopédique du genou ou de la hanche sont déjà disponibles dans la littérature. En ce qui concerne la lombalgie, des résultats positifs ont été observés tant chez des patients en phase aiguë que chronique.
Dans le cadre du projet Interreg FWVl NOMADe et malgré certaines limites méthodologiques liées à notre recherche bibliographique et à l’urgence de formuler une opinion avant la fin du confinement lié au SRAS-CoV-2, nous concluons qu’en période de confinement la TR est envisageable et même souhaitable dans le cas de patients souffrant de TNMS touchant aussi bien les quadrants supérieur qu’inférieur. Nous ne doutons pas que la pratique de la kinésithérapie par TR sur les versants Français et Belges permettra de faire bénéficier les patients souffrant de TNMS de soins de kinésithérapie de qualité, tant en période de confinement qu’en complément des soins habituels réalisés en face à face lorsque le déconfinement sera d’actualité. Nul doute que la TR a de beaux jours devant elle en Europe et dans le reste du Monde.