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Date
2022Auteur
Albert, Lisa
Brasset, Emilie
Descendre, Amélie
Paradis, Julie
Metadata
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La pratique de la guitare en rééducation favorise-t-elle la volition ainsi que la récupération sensorimotrice chez le patient atteint de Sclérose en Plaques ?
Résumé
Contexte : La sclérose en plaques (SEP) engendre fréquemment des troubles sensorimoteurs au niveau des
membres supérieurs. Elle perturbe la personne dans son répertoire occupationnel particulièrement au niveau
de ses loisirs. Ces transitions occupationnelles peuvent altérer le processus volitionnel des personnes. L’objectif
de ce travail est d’investiguer si la pratique de la guitare en rééducation permettrait de stimuler la volition des
participants et de diminuer les troubles sensorimoteurs.
Méthode : Dix participants atteints de SEP présentant des troubles sensorimoteurs au niveau des membres
supérieurs ont reçu l’intervention individuellement 1 à 5 fois par semaine à raison de 30 à 60 minutes pendant
7 semaines. L’intervention consistait à apprendre graduellement aux patients à jouer de la guitare par le biais
de tablatures. Les participants ont été évalués une semaine avant l’intervention (T1) et juste après la thérapie
(T2). Huit évaluations (monofilaments de Semmes-Weinstein, dynamomètre de Jamar, cotation d’opposition du
pouce de Kapandji, amplitudes articulaires passives des doigts et des poignets, Grooved Pegboard test,
QuickDASH, ABILHAND, Volitional Questionnaire) ont été réalisées en T1 et T2. Un questionnaire de fin de
pratique (satisfaction, engagement, ressenti) spécialement créé pour l’étude a été administré uniquement en
T2.
Résultats : Au terme de la thérapie, les participants ont montré une amélioration significative de leur volition
(p<0,001). La plupart des amplitudes articulaires du pouce, de l’index et de l’annulaire des deux mains ont
augmenté significativement entre T1 et T2 (p<0,05). Le questionnaire de satisfaction a montré que 90 % des
participants voulaient continuer l’activité, 40 % percevaient des améliorations dans leurs activités quotidiennes
et 70 % éprouvaient une satisfaction très élevée dans la réalisation de l’activité. Certaines améliorations étaient
proches de la significativité (force de préhension, sensibilité tactile) alors que d’autres changements ne sont pas
considérés comme significatifs (capacité fonctionnelle globale des membres supérieurs, dextérité digitale,
habileté manuelle, opposition du pouce et amplitudes articulaires du poignet).
Conclusion : La pratique de la guitare semble être un outil prometteur et favorable à la volition et à l’engagement
du patient, ainsi qu’un vecteur d’amélioration sensorimotrice. Cependant, une étude réalisée sur un plus grand
échantillon et incorporant un groupe contrôle est nécessaire pour confirmer ces résultats.