Etudier les déterminants qui facilitent et/ou freinent la participation du public cible, notamment le plus vulnérable, au travers des interactions au sein d’activités collectives déployées dans le cadre de pratiques en santé communautaire parmi les services de la première ligne de soins et de santé en Belgique Francophone.

Abstract

La chaire interdisciplinaire « Be-Hive » se compose de 4 Workpackages (WP) ayant des objets d’études variés portant sur la première ligne de soins et de santé en Belgique francophone, dont sa définition prend appui sur le travail de Starfield (Be-Hive, 2020). Le poster ci-présent relate une étude exploratoire se développant actuellement au sein du WP2 dont la thématique principale est la participation et l’engagement personnel dans les soins et l’aide, tout en poursuivant un objectif de soutien et de développement de la recherche en matière de santé communautaire (Be-Hive, 2021). Elle s’inscrit dans la continuité de l’étude quantitative menée par Kirkove au sein de ce WP, qui portait sur les pratiques en santé communautaire auprès de services de première ligne et dont les résultats ont souligné comme, étant du domaine des difficultés prioritaires, la participation de l’usager/du patient (2021). Également, cette même étude relevait une très grande prépondérance d’activités individuelles (relation inter-personnelle entre le professionnel et l’usager/patient) que d’activités collectives (activité rassemblant un, voire plusieurs, professionnel.s avec divers patients/usagers), malgré une certaine formalisation des principes de la santé communautaire dans leurs pratiques quotidiennes (Ibid). Fort de ces aspects, cette recherche souhaite explorer les éléments personnels et interactionnels qui facilitent et/ou freinent la participation du patient/usager dans le cadre d’activités collectives déployées par des services de la première ligne. Au travers d’une approche qualitative, le but étant traiter les dynamiques interactionnelles et l’expérience personnelle du participant, et ce par le développement de deux focales microsociologiques : une première qui se penche sur le contenu normalisé d’une activité participative, et une seconde qui se microscopise sur la dynamique des interactions en son sein. La méthodologie employée pour la récolte des données fut la réalisation d’entretiens de type « compréhensif » (Kauffman J-C., 2016) auprès de 4 professionnels, et quant à l’analyse, elle s’inspire d’une logique de théorisation ancrée (Paillé 1994) où les résultats exploratoires émergeants sont le fruit d’un premier cycle de codage (Saldana, 2016).