Comment les démocraties libérales luttent-elles contre le radicalisme violent ? Une approche en termes d’unité nationale. Analyse du mouvement citoyen Article 193.

Abstract

Ce travail de fin d’études s’inscrit dans le contexte des tueries terroristes qui, dès 2015, ont massivement touché l’Europe. En frappant le monde occidental, c’est le régime politique de la démocratie libérale qui a été visé. Par des acteurs dont le radicalisme fut si violent qu’il prit la forme du terrorisme, un terrorisme que nous qualifions « de matrice islamique » eu égard à la place centrale qu’y occupe la référence à l’islam comme source légitimatrice de son action. Face à ce radicalisme violent qu’est le terrorisme de matrice islamique, comment les démocraties libérales luttent-elles ? Quelles sémantiques ces dernières pensent-elles fonctionnelles pour contrer ce type de terrorisme ? Des sémantiques formulées dans les termes de l’unité nationale, telle est l’hypothèse de recherche. Le dispositif empirique est constitué du mouvement citoyen Article 193, essentiellement ses textes doctrinaux. À l’analyse, appuyés sur une série de travaux sociologiques, des processus de fracturation sont clairement à l’œuvre au sein des sociétés confrontées à un terrorisme qui met sous tension une partie de la communauté nationale : les musulmans. Aussi, en adressant une riposte énoncée dans les termes de la solidarité nationale, les démocraties libérales semblent rencontrer les univers de sens véhiculés par ce type de terrorisme.