dc.description.abstract | La publication, en 1999, du rapport de l’institut
américain de médecine (Institute Of Medicine,
IOM) intitulé To Err Is Human a donné naissance au
mouvement de sécurité du patient (Safety Patient
Movment) (Chaboyer et al., 2013). L’observation
d’évènements indésirables dans 2.9 à 3.7 % des
hospitalisations, conduisant au décès dans 6.6 à
13.6 % des cas, soit une mortalité supérieure aux
accidents de roulage, au cancer du sein ou encore
au SIDA, se voyait confrontée à l’absurdité du caractère
évitable de ces décès, majoritairement dus aux
facteurs humains, dans plus de 70 % des cas.
Ainsi, les modalités fonctionnelles du système
de santé pourraient elles-mêmes constituer une
menace pour la santé et le bien-être des personnes
(Coucke, Boga, Lenaerts & Delgaudine, 2014). De
manière similaire, en Europe, 10 % des patients
subissent pareils évènements indésirables durant
une hospitalisation, les mêmes causes produisant
les mêmes effets (Eurobaromètre, 2010 ; OMS, 2013,
The Joint Commission, 2016). Or, à ce jour, les curriculums
des professionnels de la santé continuent
à se focaliser essentiellement sur l’acquisition de
connaissances et de compétences techniques, au
détriment des facteurs humains impliqués dans les
incidents rapportés. | en_US |